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Par Marcomuch le 27 Décembre 2022 à 13:30
J'aime tant le matin feignasser en mon lit
Un bouquin à la main , entouré d'oreillers
Sous la chaude couette qui nous réconcilie,
Ainsi traîne souvent le Marco réveillé,
Tandis qu'à l'orient le soleil se lève
Faible timide et pâle hivernalement,
La chaleur de mes draps, la vacuité des rêves,
Les muscles détendus en un relâchement
Où l' effort est banni, la Flemme mon amie
S'invite m'entourant d'un bon duvet soyeux
Dans le creux de ses ailes et sa douce alchimie
M'emplit de la magie d'un bien-être joyeux.
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Par Marcomuch le 18 Novembre 2022 à 08:26
Est-ce du tigre le feulement ?
Bigre ! Tant est impressionnant
Ce sourd et grave grognement
Dans le matin tout frissonnant
Qu' on se demande s'il faut fuir ?
Est-ce un troupeau de dinosaures
Qui veut ici nous éconduire
Afin de nous voler notre or ?
Non juste à l'aube le Marco
Qui se réveille lourdement
Et tente son cocorico
En s'étirant bien lentement.
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Par Marcomuch le 26 Octobre 2022 à 09:50
Aux aguets dans la nuit calme et profonde,
Je savoure l'obscurité tranquille
Où brillent des étoiles pudibondes
Et où dansent des nuages futiles,
Ecoutant le silence religieux
De la vaste immensité grandiose,
L'infinité insondable des cieux,
L'âme apaisée, les paupières mi closes,
De vieux souvenirs lentement paraissent
Et m'emplissent de joie ou de tristesse,
Mon cœur les accueille en leurs nudités,
La voie lactée en sa vague blancheur
Ici murmure la clef du bonheur :
Aimer l'amour et puis la vérité !
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Par Marcomuch le 20 Octobre 2022 à 00:32
Tandis qu'à la télé les larbins bien sapés
De ces grands prédateurs que sont nos milliardaires
Rivalisent de zèle en des tons similaires,
Déversent mêmes mots d'un même creux phrasé,
D'une voix monocorde ces agents glacés
Travaillent au contrôle de nos imaginaires,
(Ils sont plus efficaces que nos militaires)
Et nous expliquent comment nous devons penser,
Ils sont doués, manipulateurs des émotions,
Maniant image choc et un peu d'érotisme,
Logorrhée sirupeuse et aussi l'extrémisme
Emmêlant le bon sens et la provocation,
Bref , tandis donc que dans chaque maison ici
Un immense écran plat remplace Dieu le père,
Dans le matin frisquet je m'en vais solitaire
A la grande ville qui s'éveille, et voici
Que devant moi le magasin de jouets en bois
Ouvre ses portes : j'y entre , moi éléphant
Au pays magique des joujoux des enfants.
Et je rêve , j'effleure un nounours de mes doigts,
Sa superbe fourrure est tant soyeuse et douce ,
Rien ne sera trop beau pour ma petite fille,
Qui chante , qui gazouille et pour un rien babille.
Ne pas se tromper : si vite les enfants poussent
Qu'il faut pour la Noël de fort près étudier
Quel joujou enchanté convient-il de choisir.
La vendeuse s'approche avec un beau sourire
Qui peut-être à mon seul portefeuille est dédié :
« …..Dix-huit mois ? Vous n'avez que l'embarras du choix !
Là un jeu qui stimule la motricité,
Et ici des anneaux un à un emboîtés..... »
Je prends très au sérieux le rôle qui m'échoit
Et je plonge dans le monde des tout-petits,
Tant émerveillé par les formes et les couleurs,
Les comptines qui causent d'escargots, de facteurs,
Et toutes ces peluches rassurantes au lit.
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Par Marcomuch le 17 Juillet 2022 à 20:41
Où donc ma jeunesse est passée ?
Ce n'est que petit à petit
Que nos journées se font nu.its :
De mon enfance les tablées
Des beaux dimanches me reviennent ,
Où sont-ils donc ceux-là
Qui riaient jadis aux éclats
En Limousin, en Haute-Vienne ?
Disparus les longs jours bénis
Parmi les lacs et les collines
Les lourds rochers gris qui dominent
La truite argentée qui s'enfuit
Dans un clair ruisseau joyeux.
Et dans les rues de ce village
Parmi les bâtisses sans âge
Fleurissaient les rêves heureux.
Et nous causi.ons aux têtards
Aux alvins nageant près des berges
Aux vers que la terre héberge
Aux génies cachés dans les mares.
Nous passions matin dans les rues
Chaque maison était amie
Qu'elle était belle cette vie
Nous répondions à ses saluts,
Plus haut , à gauche un cimetière :
Là dorment sous des tombes grises,
Tout près de la très vieille église,
Nos disparus et leurs prières.
Je sais elle fut souvent dite
L'aventure du temps qui coule
Et de nos vies qui s'y déroulent,
Tant de pages déjà écrites !
Il est des choses bien étonnantes
J'étais jeune , me voici vieux !
Ô j'ai habité bien des lieux,
Passé fantôme tu me hantes .
Notre destin est d'avancer
Sur cette route inexorable
Que bordent nos contes, nos fables
Qui habillent l'éternité .
Qu'un peu de mes sourires anciens
Suspende ici une guirlande
Qu'elle soit lumineuse offrande
Pour éclairer le jour qui vient .
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