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La coutume dit- on est que l'on a le mois
Pour présenter nos vœux à la nouvelle année.
Je ne suis pas de ces flemmards qui atermoient
Sursoyant sans cesse le labeur ajourné,
De ceux qui procrastinent et remettent à demain,
En écoutant tranquilles un Bach ou du Mozart.
Il convient donc d'agir avant le trente et un !
Certes feignasser est j'ose le dire un art
Mais une voix céleste a caressé ma joue
En disant : « Le Marco retourne à ton bureau,
Tente la poésie, et cisèle un bijou,
Quelques vers enneigés vaporeux et floraux ».
Dans un battement d'aile la voix disparut.
Un léger souffle doux effleura mon visage,
Dans le bois une biche peureuse apparut
Gracieuse danseuse en nos taillis sans âge.
Quelques flocons de neige ont blanchi la pelouse,
Les guirlandes au sapin sont encore posées
Car Noël chaque année a la joie pour épouse
Quand les petits enfants chantent pour s'amuser.
Assis en mon bureau et contemplant l'hiver,
Les squelettes givrés de nos grands arbres nus
Que lentement balance une bise polaire,
L'écran de mon P.C. affiche : « bienvenue ».
Voeux
Je vous souhaite pour l'année qui là commence
De vivre en paix en des habits tissés d'amour
Et de bonne santé, qu'en vous vive la danse
De ces petits bonheurs qui naissent chaque jour.
( je tente de jouer ce morceau , euh pas trop facile .....)
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Il pleut , il pleut , de gros nuages lourds et gris
Chargés de deuils, d'ennui, de tristesse et cafards,
De violentes pluies farouches (ô cauchemar)
Dans le vent déchaîné dansent une vraie furie !
On distingue à peine le faîte des grands chênes
Que l'on entend craquer, gémir et supplier,
Les chemins deviennent de bien piteux bourbiers,
Un rideau d'eau céleste a envahi la plaine !
Les chrysanthèmes en procession parmi les tombes
Grises et froides de l'été rieur disparu
S'envolent et tourbillonnent au milieu de nos rues,
Leurs pétales déchoient sous les assauts des trombes.
Il convient de rester au chaud en la maison,
Aux mugissements de la tempête répondront
Les militaires tant tragiques et fanfarons,
Les images de guerre à la télévision.
Dehors, une brume sournoise peu à peu
Se répand, le corbeau noir du spleen si perfide
S'approche de mon âme tant pâle et languide
Et encercle ma joie d'un désespoir râpeux.
Ô urgence ! Ne pas couler dans la profonde
Déprime morne et flasque aux cruelles morsures :
Quelques crêpes chaudes vêtues de confiture
Poseront un baiser sur la grisaille immonde.
Anna Vidovic joue "Un dia de noviembre " de Leo Brouwer
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A la médiathèque à côté de chez moi , ô un concours de poésie !
Il fallait écrire un poème pour servir de laisser-passer face à tous les douaniers du monde ,
une sorte de passeport, alors je me suis lancé, et horreur je n'ai pas gagné le concours.
I
Frontière : soyeuse peau des nations
Que caresse si sensuellement
La ronde des douaniers en mission.
Dieu , qu'ils sont beaux, fiers et tant séduisants !
Tandis que le pays sourit aux anges
Sous les doux pas de nos bons gabelous,
De l'autre côté commence l'étrange.
Rien n'y est tout à fait comme chez nous.
II
Je me sens un peu matou curieux
D'aller à l'aventure avec prudence,
L'ailleurs exotique et mystérieux
Est tentation pour la fête des sens.
Laisse moi, noble gabelou, passer,
Humer là- bas des parfums inconnus,
Déguster des mets fabuleux , danser
Sur des rythmes qui mettent l'âme à nu.
III
Je reviendrai te conter mon voyage
Les bras chargés de cadeaux et d'étoffes,
De gras jambons, de succulents breuvages
Que nous boirons à l'ombre d'une strophe.
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Un bel Oiseau perdu s'est trouvé enfermé
Chez moi en mon garage et n'a pu en sortir,
Alors il s'est caché, sans boire et affamé,
La mort très lentement est venue le cueillir.
Triste fin pour celui qui devait s'envoler
S'amuser des nuages et de la pesanteur,
Joyeusement braillard parmi la gent ailée.
Vais-je donc ici maudire le Créateur ?
Ainsi donc est la vie un jour je partirai
Comme toi bel oiseau que je n'ai pu sauver,
Je m'en irai aussi cessant de respirer
Le doux parfum des jours où Bonheur se lovait .
Le souvenir me vint de ceux qui ne sont plus
De ma mémé aimée qui autrefois m'aima,
De maman, de papa, de pépé disparus,
De ces cercueils en bois qu'un homme en noir ferma,
Des idées érodées d'un monde révolu,
Des tartines au goûter , de la joie qui chantait,
Des poèmes récités et ces contes lus,
De ces jeux qu'en riant nous aimions inventer,
Et sans se presser le passé ici passa ,
Calme et poli tel ces vieilles collines rondes,
Enfin se retirant, discret, il me laissa
Songeur en ce matin que le soleil inonde.
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Les pétales de roses au vent,
Comme les voiles d'un navire
Gonflées du souffle d'un Zéphir,
Frissonnent en ce matin mouvant,
Et tandis qu' aux alentours chantent
(Ô le ronron de deux tracteurs)
Mille cent un oiseaux charmeurs
Dans l'aube d'été verdoyante,
Le coucou et la tourterelle
S'invitent dans ce concerto.
Il n'est ni scène ni tréteaux,
Juste quelques battements d'ailes.
Les pétales de roses au vent,
Comme les voiles d'un navire
Gonflées du souffle d'un Zéphir,
Frissonnent en ce matin charmant.
Dans les feuillages et dans les haies
Monte la sève de la vie
Où le désir là s'assouvit.
Et s'épanche au creux des fossés
Les gouttes d'eau de cette pluie
Qui lava la nuit et nos coeurs,
Ivresse du parfum des fleurs :
Printemps ne connaît pas l'ennui .
Les pétales de roses au vent,
Comme les voiles d'un navire
Gonflées du souffle d'un Zéphir,
Frissonnent en ce matin troublant .
P.s : ô hohoho , j'ai mis la première strophe en musique ô ça oui je l'ai fait
https://youtube.com/shorts/T-ODwU6Cao4?feature=share
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