•                          La fête de la musique ?

     J'y suis allé pour voir, puis quittant l'en-ville je me suis assis devant ma maison sise à la campagne pour écouter les bruits de la nuit , alors sortant mon ordinateur  j'ai ouvert une page blanche .

                                            

                                            Ce soir à la ville où l'on fête la musique

                                             Dans chaque bistrot une guitare une flûte,

                                             Un blues, une chanson, un piano électrique :

                                             Cupidon s'y amuse, ré mi ré mi ut !

     

                                             Malgré les rythmes qui dansent, qui se déhanchent,

                                              Laissant les hauts parleurs ce soir Marco fut sage :

                                              Me voici revenu dans mon petit village

                                              Sur ma terrasse en bois devant la page blanche

       

         Dans le crépuscule qu'une bougie éclaire

          Sur ma terrasse en bois devant la page blanche

          D'un écran lumineux, j'écris. J'écris des vers !

          Des arbres je distingue vaguement les branches.

     

        La fête des grenouilles et leurs cris gutturaux

        Dans la mare voisine trouble le silence,

                                              Des matous pour une belle font les fiérots :

                                              Bacchanale, bamboula et réjou.issance !

     

                                              Seul dans la nuit noire qu'une bougie éclaire

                                              Quelques gouttes de pluie du ciel sont tombées

                                              Sur le gazon exhalant l'odeur de la terre.

                                              Un « pourquoi » étonnant traversa mes pensées .

     

        Seul dans la noire nuit qu'une lueur éclaire

         Des mots sont apparus sur ma terrasse en bois

         Et mon clavier crépite, oui , j'écris des vers !

       Marco, laisse donc tomber ce soir les « pourquoi » !

     

       Ouvre ton âme grande à l'immense univers

                                              Ecoute le murmure discret des étoiles 

                                              La ronde des avions tout autour de la terre

                                               Et les tracteurs au loin que des phares dévoilent.

     

                                              Tout semble reposer et dans le bois pourtant

                                              Un frôlement discret révèle un animal

                                              Qui passe et mon esprit s'allège en inspirant

                                              Le souffle bienfaisant de la nuit ancestrale.

     


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                       I    (Massif Central) 

     

     Goutte d'eau qui suintant du rocher

      S'écoule tout le long d'une herbe folle

      Puis chute lourdement et affole

      L'araignée d'eau qui en fut arrosée

     

      Goutte d'eau claire et pure qui joyeuse

      Heurta le calme miroir translucide

      D'une flaque qui se couvrit de rides :

      Mouvant reflet des montagnes heureuses !

     

                                            Goutte d'eau qui joignant ses congénères

                                            Forme ruisseau où le chamois s'abreuve,

                                            Des cascades fleuries que seuls peuvent

                                            Franchir des montagnards de caractère !

                                                             

                                                           

                                                              II    (Blaye)

                                           

                                            Goutte d'eau devenue  fleuve boueux

                                            Pâteuse au long d'un estuaire flasque

                                            Voyage vers la gigantesque vasque :

                                            L'océan débute en marais vaseux

     

                                            Bordés de monts coiffés de châteaux forts,

                                            La poule d'eau  niche dans les roseaux,

                                            Les berges sont un refuge d'oiseaux,

                                            Sur un pylône une cigogne dort .

     

                                            Goutte d'eau et centrale nucléaire :

                                            Perdue dans le circuit refroidissant

                                            Le métal froid de grands tuyaux géants

                                            Te conduira jusqu'au bleu de la mer .

     

     

     


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    Au départ c'était plutôt une catastrophe, une parole de médecin qui sait tout et même plus encore et annonce avec un petit sourire :

     « il va falloir rester tranquille , vous en avez pour deux ou trois mois ! »

     Hein, alors que le printemps est là ! Les sorties, les promenades, l'océan à deux pas, rester tranquille chez moi ! Non, non, non, non il n'en est pas question. Ah ça non, non et non !

     

     La télé ? Ce serait bien mais subir un flot de paroles déversées sur nous sans que l'on puisse répondre et émettre le moindre avis : ce n'est pas mon genre.

     La lecture ? Oui , mais lire du matin au soir …..

     

     Alors j'ai pensé ouvrir le blog « la bonne vie », j'ai publié quelques poèmes et puis  je suis allé de l'un à l'autre et là j'ai découvert un nouveau monde :

     Photos, petits textes, poésies, aquarelles, dessins, peintures, articles divers, d'hiver et d'été, d'automne et de printemps, articles coquins, parfois même osés, d'autres beaucoup plus sages, articles sérieux ou articles amusants, articles touchants troublants tempérés sobres moralistes ou exubérants et foldingos. Il y en a pour tous les goûts !

     C'est rassurant, il n'y a donc pas sur terre que les promos des grandes surfaces, les publicités télévisuelles, le prix du pain et la loi du marché, il y a aussi des humains, mes frères, mes sœurs, qui écrivent, qui peignent, qui mettent leur cœur en rimes, leurs joies et leurs douleurs en phrases, et qui sur la palette ont posé l'espoir l'humour et la beauté, et qui le font comme une nécessité vitale, comme la rose veut s'épanouir et fleurir en nos jardins .

     

     Et donc j'ai surfé allant de blog en blog, je suis allé voir les règles de la poésie classique, du haïku et du haïbun, les poèmes de Verlaine et les tableaux de Watteau, j'ai contemplé des photographies et des aquarelles, j'ai lu des débats anciens et j'ai suivi des récits de voyage. Je suis devenu familier de certain(e)s auteur(e)s, ou plutôt ils ont commencé à m'accompagner dans ma vie comme si ils étaient avec moi là. Pourtant je ne connais ni leur visage ni leur voix et il est probable que je ne les rencontrerais jamais. Etrange relation entre le blogueur et son lecteur qui pose parfois ici où là un petit commentaire. Cependant il me semble que je doive vous dire merci.


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    https://www.youtube.com/watch?v=F0WCPls-q8o

     

    Ah  c'est difficile de bien jouer  , mais j'aime travailler des morceaux de musique, passer du temps à essayer de les rendre beaux , mais c'est du boulot.

    Là cette vidéo présente un moment  dans ce travail, ce n'est pas une version achevée. 


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  •  «  ….sur la place, chacun passe , chacun vient, chacun va , drôle de gens que ces gens-là... » (Carmen-Georges Bizet- Henri Meilhac )

     

    Les loups, les voleurs habiles et les commerçants,

     T 'observent patiemment foule d'été joyeuse

     Qui déambule là. Valse de mille amants :

     Dansez demoiselles tant jolies que rieuses,

     

    Oui dansez pour vos vifs galants, ces acrobates

     Qui sautent jusqu'au ciel où ils cueillent des fleurs,

     Les couleurs de l'amour ont les joues écarlates

     Et des joies insensées où perce le bonheur.

     

    Un bel enfant pleure sa glace à la vanille

     Répandue sur les pavés, un monde s'écroule !

     Un bisou de maman : drame devient vétille !

     Un saxo langoureux, Dieu que la vie est cool !

     

    Quelques pas de tango pour des messieurs sérieux

     Pingouins en noir et blanc qui portent la cravate

     Chaussures d'Italie ce qu'il y a de mieux,

     ô le pas chaloupé de nos beaux technocrates !

     

    Mais voici que viennent de glorieux policiers

     Ils ont gilets blindés et quelques hallebardes,

     La musique glisse sous leurs casques rouillés,

     La police frétille émue du chant des bardes .

     

    Puis là-haut sur un toit un couvreur isolé

     Lâche un joli juron :  « Jésus Joseph Marie!

     Mais pourquoi ces tuiles se sont-elles cassées ? »

     Une jeune et belle religieuse en frémit .

     

    Près de la cathédrale où tant de gens prièrent

     Pour sauver un enfant ou gagner la fortune,

     Le repos des âmes de ceux qui nous quittèrent,

     Pour des broutilles enfin, pour décrocher la lune,

     

    Sous les vieilles gargouilles aux grimaces moqueuses,

     De bonnes fraises sucrées, quelques nectarines,

     Offrent à tous les passants leurs rondeurs généreuses.

     L'étal du charcutier me flatte les narines.

     

    Je marche lentement revenant du marché

     Dans cette rue piétonne inondée de soleil

     De bons fruits juteux alourdissent mon panier

     Et mon œil fripon en ville s'émerveille .

     


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