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Nous avons couru sous l'orage
Cherchant quelque part un abri
Bientôt reviendra l'éclaircie,
Tes seins pointent sous ton corsage .
Quelques cheveux qui dégoulinent
En mèches à tes joues sont collés,
Les nuages vont s'envoler,
Nos mains seront-elles mutines ?
Voici que redouble l'averse
L'eau ruisselle de nos chapeaux !
Tant froides sont sur notre peau
Les gouttes que les cieux déversent :
Pas le moment de lanterner !
Hâtons nous sur le long chemin
Bordé de lilas , de jasmins ,
Au loin fume la cheminée.
Oserons nous là enlever
Pour les sécher nos vêtements ?
Désir sait des enchantements :
Beau visage aux lèvres mouillées
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( inspiré par l'atelier d'écriture de Ghislaine)
Il y eut bien sûr le déluge :
Noé sauva des animaux
Son arche fut le refuge
De ceux qui furent sauvés des eaux .
La pluie tombe encore sur Nantes
Que chantait jadis Barbara;
A Brest Prévert nous le dira,
Epanouie ruisselante,
ô , tu t'es jetée dans ses bras !
Quelle vaste connerie la guerre
Le ciel lourd gronde là-bas
Pluie de métal, d'acier, de fer,
Pluie d'inquiétude et de souffrance.
Je prie qu'enfin une éclaircie
Aille de deuil en espérance,
Que l'amour épouse la vie.
Il y eut bien sûr le déluge :
Noé sauva des animaux
Son arche fut un refuge.
Heureux furent ceux sauvés des eaux.
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Devant le café du matin l'esprit vaguement vagabonde
Combien de vies j'ai eu ?
Je ne le sais plus guère .
Combien d'amours naguère ?
Je ne m'en souviens plus .
Tiroir des souvenirs :
Les photos oubliées,
Attendent bien rangées
Un cœur où se blottir :
Les fleurs du désir,
Les pas dansés d'antan,
Les rires des enfants
Qui veulent tant grandir .
Ô, je suis resté longtemps assis près des berceaux, écoutant le doux gazouillis des enfants tout-petits, faisant voler en l'air un jouet, une peluche, une chanson douce, dévidant les mots calmes qui rassurent et apaisent; et puis ensuite plus tard au parc, au toboggan j'y suis allé aussi : Tiens , je me souviens une fois près d'une balançoire, il faisait beau ce jour là, et alors …......
Hey , Marco où es tu ?
Reviens dans le présent
Tes enfants sont bien grands
Et le passé n'est plus.
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J'ai écrit ce poème lors du décès de mon grand-père, un homme bon affectueux et honnête , j'avais alors dans la vingtaine. Quelque quarante ans plus tard, je ne peux lire ce texte sans être submergé par l'émotion et secoué de sanglots lourds et profonds . Ces mots sont comme gravés dans ma mémoire, sauf la dernière strophe oubliée. Plutôt que de tricher avec le jeune homme que je fus , et re-écrire les trois derniers vers ( ce serait vraiment tricherie) , j'ai préféré poser sur le papier un collier de petits points, un peu comme parfois dans les fresques antiques il manque un visage, ou une jambe . En vous souhaitant bonne lecture . L'Marco
Grand-père
Tu as vécu longtemps
Mais il a bien fallu
Un beau jour de printemps
Dire la mort est venue .
Tu me parlais souvent
Le soir sous les thuyas
De cet étrange temps
De la vie qui s'en va
Je ne t'ai vu que vieux
Nul doute qu'en ta jeunesse
Tu gambadais heureux
Dans nos collines en fête .
Tu relisais Hugo
Lamartine ou Voltaire
Pour calmer tous les maux
Que t'ont laissés deux guerres
Au revoir , grand-père
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Au bois joli
Trois belles douces et jeunes filles
S'en allaient là quérir au bois
Et des framboises et des myrtilles ,
Rires gracieux de bon aloi .
Or dans les bois le loup y guette
Les imprudents et les amants,
Les joyeux drilles en goguette,
Et les moutons et les enfants !
Nos mignonnes s'en vont gaiement
Où il ne faudrait pas qu'elles aillent,
Pour triompher du loup méchant
Leur faudra-t-il livrer bataille ?
L'auteur des mots qui viennent là
Ne prise guère les vers violents :
Plume magique et hop là !
Les loups seront princes charmants .
Trois belles douces et jeunes filles
S'en allaient là quérir au bois
Et des framboises et des myrtilles ,
Rires gracieux de bon aloi .
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