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    L'aube en juin

      Les pétales de roses au vent,

      Comme les voiles d'un navire

      Gonflées du souffle d'un Zéphir,

      Frissonnent en ce matin mouvant,

     

     Et tandis qu' aux alentours chantent

      (Ô le ronron de deux tracteurs)

       Mille cent un oiseaux charmeurs

       Dans l'aube d'été verdoyante,

     

       Le coucou et la tourterelle

       S'invitent dans ce concerto.

                                            Il n'est ni scène ni tréteaux,

                                            Juste quelques battements d'ailes.

     

                                           Les pétales de roses au vent,

                                           Comme les voiles d'un navire

                                           Gonflées du souffle d'un Zéphir,

                                            Frissonnent en ce matin charmant.  

                     

                                           Dans les feuillages et dans les haies

                                           Monte la sève de la vie

                                           Où le désir là s'assouvit.

                                           Et s'épanche au creux des fossés

     

                                          Les gouttes d'eau de cette pluie

                                          Qui lava la nuit et nos coeurs,

                                           Ivresse du parfum  des fleurs :

                                          Printemps ne connaît pas l'ennui .

     

     

                                           Les pétales de roses au vent,

                                           Comme les voiles d'un navire

                                           Gonflées du souffle d'un Zéphir,

                                          Frissonnent en ce matin troublant .

     

     

     

    P.s :  ô hohoho , j'ai mis la première strophe en musique yes ô ça oui je l'ai fait sarcastic

    https://youtube.com/shorts/T-ODwU6Cao4?feature=share

     


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    Nous descendons dit-on de singes chapardeurs

     Qui hurlent et se chamaillent en haut des canopées,

     S'épouillant tendrement sans se soucier de l'heure

     En profitant du temps, tranquilles l'âme en paix.

     

    Mais nous voilà bardés de la technologie,

     Envahis de pubs de discours et d'images :

     Promesses de plaisirs par la sainte magie

     Du dégoulinendo des euros fort peu sages.

     

    Allez mon bon Marco il te faut accepter

     La fibre et la télé, l'écran du téléphone,

     Et l'époque où triomphe la loi du marché

     Qui bouscule la vie, la meurtrit, la chiffonne.

     

    Jamais je ne verrai Laurent le Magnifique

     En ce Quatrocento dont je rêve parfois,

     Ni les doux charmes d'un ori-ent mirifique

     Qui se dévoilent au long des routes de la soie.

     

    Quelques notes de guitare et la poésie

     D'une chanson d'amour qui parle d'Italie

     Je mime le chanteur je me fais son sosie

     J'en oublie mon cafard, je chante : c'est folie !

     

    Je pense à mes enfants et mon cœur là s'entrouvre

     A la douceur du jour et au parfum des roses ,

     L'amour immense tremble et sans cesse découvre

     Cette fragilité où le bonheur repose.

     


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  •   Le texte que vous allez lire est une catastrophe , la honte de la poésie française . 

    Le vers 8 est plus que blasphématoire, d'autant qu'il convient de ne pas faire l'élision du "e"  .

    Sinon...

    Mais où va-t-on si n'importe qui écrit n'importe quoi !

      Parlons de la troisième strophe , "vie veut " y rime  avec "vive" , ô lalala ! Rien ne va plus, tout fout l'camp !   sarcastic

    (le pire est que j'en ai bien ri  )

            .Joli mai de moi ( rire , oui ce titre est alambiqué certes )

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Non , non , non le Marco , non tu ne seras pas

     Calife de Bagdag en ses coussins moelleux

     Suaves et orientaux succombant aux appas

     De la lascive danse d'un gâteau mielleux .

     

    Réveille toi Marco ! Réveille toi tu rêves !

     Sieste lourdingue tu mènes mon esprit loin

     Au paradis où survivaient Adam et Eve

     Dans l'ignorance crasse d'innocence oint.

     

    Réveille toi ! Dehors vois combien la vie veut

     Enfin s'épanou-ir. La nature qui fut

     Transie de froid et de neige devient si vive

     L'amour ici renaît en un trouble confus.

     

    Et l'herbe en mon jardin s'élève vers le ciel

     Les fleurs à profusion s'amusent des abeilles

     Une rose alanguie en son émoi sensuel

     Nous offre son parfum qui toujours émerveille.

     

    Seul le vieux corbeau noir sombre et toujours  distant

     Reste si insensible au joli mois de mai

     Aux frissons de bonheur agitant le printemps

     Seul le vieux corbeau noir qui ne sourit jamais

     

    Qui en a vu passer des guerres et des hivers

     Des promesses d'amour, la malhonnêteté

     Des amitiés trahies, des coups de cimeterre,

     Seul le vieux corbeau noir pleure l'éternité.

     

    Voici des travailleurs de casseroles armés

     Qui défilent en chantant dans les rues de la ville

     Fleurant bon le muguet et la joie bien aimée.

     Allez Corbeau Ronchon : un sourire futile ?

     


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    Je me suis longtemps demandé pourquoi j'écrivais ?

      Quel est donc ce comportement  étrange que  de passer du temps à essayer de construire un texte au lieu d'aller boire des bières en jouant au billard ?

     

             Ecrire

     

    J'ai demandé au vent : « A quoi cela sert-il

     de courtiser les mots, de taquiner  la rime ?

     Ecrire poésie est-il vraiment utile ? »

     Il souffle souvent en Charente Maritime,

     

    Je  pensais alors obtenir une réponse.

     Le vent hermétique refusa un oracle !

     A confondre prophète et Zéphir je renonce

     Que la brise me cause ce serait Miracle .

     

    Alors en laissant mon âme calme voguer

     Tandis qu'assis immobile sur mon fauteuil

     (Les branches de mon arbre ornées de bourgeons gais

     Promettent pour bientôt l'avènement des feuilles)

     

    Je savoure en sage le temps vide qui passe

     J'écoute le silence et le chant des nuages

     Comme parfois l'on s'assoit sur un rocher face

     A l'immense océan venant du fond des âges.

     

    Ecrire ? Quand le cœur saigne et doucement pleure

     Ecrire quand Espoir tourne aigre marmelade

     Les ecchymoses à l'âme suintant Douleur

     Dans la gaze des rimes tissées en pommade .

     

    Une prière enfin pour chasser le Malheur

     Et planter là des mots tout au long du chemin, 

     Que Dame Poésie s'emplisse des couleurs

     De la lente éclosion des roses et du jasmin.

     

    Ecrire pour aimer, pour déguster la vie,

     Comme la buse plane au dessus des forêts,

     Pour la juste colère et ce qui s'en suivi,

     Ecrire pour la joie à l'amour amarée.

     

     

     


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    J'ai dormi quelques nuits avec Dame Douleur

    En notre nudité il faut que je confesse

    Dans les draps bien douillets c'était plutôt l'horreur

    De aïe aïe ouille de mes pieds jusqu'à mes fesses !

     

    Dame Douleur et moi avons donc décidé

    Que la belle aventure aux débuts prometteurs

    Que notre relation intense et débridée

    Trop lointaine du rire et trop proche des pleurs

     

    Pour que renaisse chant et musique tant douce

    Il fallait la cesser et donc nous séparer.

    Nous nous dîmes au revoir sur un tapis de mousse

    Dans le grand vent du nord où j'entendais craquer

     

    Des arbres gémissant de lugubres arpèges.

    Un tout dernier regard et puis la belle Dame

    Me saluant de la main s'avança dans la neige,

    Une larme mouilla et mes yeux et mon âme.

     

    Je retournai chez moi près de la cheminée,

    Alors ma guitare jalouse chuchota :

    «  Mon bel ami Marco pour Douleur n'est point né ! 

    Je voudrais revenir bien au creux de tes bras » .

     

    Timide, je la pris contre moi tendrement ,

    En me sachant coupable et aussi infidèle,

    Laissant là mes doigts glisser amoureusement :

    Je reçus son pardon en un baiser sensuel .

     

     Barbara chantait cette chanson jadis


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